Chacun de nous vient au monde avec plusieurs blessures (les blessures d’âmes) et ceci se répète d’une vie à l’autre.
On trouve 5 blessures d’âmes développées :
– Le Rejet
– L’Humiliation
– L’Abandon
– La Trahison
– La Justice
La principale « raison d’être » de ces blessures est d’attirer notre attention sur le fait que nous ne nous aimons pas suffisamment. Elles nous mettent alors en alerte sur nous-même et sur le fait que nous devons écouter nos vrais besoins, ceux de notre âme. En effet, tout problème que l’on vit, quel qu’il soit, s’attribue à une ou plusieurs de ces blessures d’âmes.
Lorsque nous ne nous aimons pas, c’est que nous laissons notre ego nous diriger. il faut savoir que notre égo est toujours convaincu que l’ensemble de ses conseils et ordres sont nécessaires et vont nous aider. Il ne sait pas vivre dans le présent en s’adaptant à la réalité, mais il se réfère toujours à une expérience passé ou bien encore, à l’idée qu’il se fait des choses.
Bien souvent, une de ces blessures domine. Toutefois, elle peut se combiner à une autre (par exemple la blessure d’injustice est souvent suivie de la blessure du rejet).
C’est dans l’enfance que ces blessures se sont inscrites en nous, lorsque nous n’avions pas les outils psycho-affectifs pour limiter leur impact, d’autant qu’elles émanaient d’adultes censés vouloir notre bien (nos parents en premier lieu).
Pour nous protéger, nous avons adopté de nombreuses stratégies de défense. Ces protections se renforcent tant que nous n’en prenons pas conscience et qu’elle se confondent avec notre personnalité.
En réalité, elles ne sont pas des traits de caractère innés, mais des masques qui entravent notre liberté d’être soi et de pouvoir évoluer en harmonie avec nos souhaits et nos rêves.
On les porte pour se protéger du pouvoir donné à l’autre de nous persécuter. Mais cela revient donc à donner aux autres le pouvoir de déterminer qui on est.
Selon Lise Bourbeau, « être soi, c’est savoir ce que nous voulons en sentant ce qui est bénéfique pour nous, même si les autres n’approuvent pas notre choix. »
Pour en arriver là, il faut être à l’écoute de soi pour apprendre à se connaître et à aller dans le bon sens de notre développement. Il faut, alors, tomber les masques.
Reconnaître nos blessures d’âmes (ou notre blessure) est la première étape pour l’acceptation et trouver les solutions pour parvenir à ne plus s’enfermer dans les mêmes limites.
Passons à un petit exercice pour avancer sur vos propres blessures, comprendre celle qui vous bloque.
- Commencez par noter les 5 blessures d’âmes de mémoire (sans les relire). Si vous en oubliez une, ne la négligez pas : c’est peut-être celle qui vous concerne le plus (selon la loi inconsciente des actes manqués) .
- Notez en détails plusieurs épreuves que vous avez vécues.
- Repérez le sentiment qui domine et qui vous oppresse.
- Soulignez les mots qui reviennent le plus souvent.
- Si aucun d’eux ne se résume précisément aux 5 blessures, relevez ceux qui s’en rapprochent le plus.
- Attention : une même épreuve peut être associée à une blessure différente selon chacun d’entre nous. Par exemple, la rupture évoquera l’abandon pour certains et la trahison pour d’autres.
- Une fois votre blessure mise à jour, acceptez-là comme étant la vôtre, indépendamment de celui ou celle qui vous l’a infligée. Il est essentiel de prendre la responsabilité de ses propres ressentis pour se déconditionner de l’emprise d’autrui sur soi et sur ses états d’âmes.
- Reconnaissez pleinement votre souffrance sans la nier ou la minimiser.
Maintenant, prenons le temps de bien comprendre chacune des blessures d’âmes pour apprendre à les accepter.
1. Le Rejet
Sa peur : la panique d’être rejeté.
Son masque : le fuyant.
Enfant, il s’est senti rejeté au point de ne plus croire à son droit d’exister pour ce qu’il est. Les attentions qu’il a reçu n’existaient que pour la personne qu’il prétendait être.
Adulte, il cherche à être parfait pour être aimé. La moindre critique sur lui l’oblige à remettre en question tout son être. Au final il s’exclut et se rejette lui-même.
La personne souffrant de la blessure de rejet se fait discrète, renfermée et insaisissable pour limiter sa blessure.
Elle a très peu confiance en elle et se sous-estime énormément. Elle pense notamment que son existence n’a pas d’importance pour les autres et se sent différente des autres membres de sa famille.
Pour vivre, elle se réfugie dans des mondes imaginaires où elle peut prendre une place qu’elle se s’autorise pas dans la vraie vie. Elle est d’ailleurs indifférente aux biens matériels et préfère le monde spirituel.
2. L’Abandon
Sa peur : la solitude
Son masque : le dépendant
Enfant, il a manqué d’affection.
Adulte, il a un besoin d’être au centre de l’attention.
La blessure d’abandon se développe de façon passive et engendre une profonde tristesse inexplicable.
La personne souffrant de la blessure d’abandon éprouve une grande difficulté à fonctionner seule. Elle recherche en permanence le soutien et les conseils de son entourage, à fusionner dans les relations, à entrer dans les émotions de l’autre, à ramener les problèmes à elle-même.
En fait souvent beaucoup (voir trop) pour obtenir des compliments afin de se rassurer sur sa valeur, cherche à occuper l’attention dans un groupe afin de ne pas laisser d’espace occupable par quelqu’un d’autre.
Elle peut provoquer des drames pour faire pitié et cherche, par tous les moyens, à gagner du soutien.
La solitude la terrifie car elle s’apparente à sa notion d’abandon.
3. L’Humiliation
Sa peur : la liberté
Son masque : le masochiste
Enfant, il s’est senti humilié par son parent, qui a brimé sa liberté par une attitude méprisante.
Adulte, il atténue sa culpabilité tout en s’assurant de manquer de temps pour lui, donc de liberté.
La personne souffrant de la blessure d’humiliation fait en sorte d’être occupée en aidant ses proches. Se penser indispensable encourage le développement de son égo. Malgré une apparence discrète, il cache un sentiment de supériorité que l’on constate dans son besoin d’infantiliser ses proches en faisant les choses à leurs places.
Elle cherche à être parfaite aux yeux d’instance qui l’observe et la juge (par exemple, Dieu). Elle refuse de se laisser materner à son tour.
Par ailleurs, elle craint sa liberté et la brime car elle l’associe à l’absence de limite. Elle aime faire passer les besoins des autres avant les siens.
Elle est persuadée car elle est sur terre pour alléger les souffrances des autres.
4. La Trahison
Sa peur : la séparation
Son masque : le contrôlant
Enfant, il a souffert de ne pas voir ses parents combler ses attentes. Il a perdu confiance en lui.
Adulte, il se sent indispensable et pense que les autres ne peuvent pas réussir sans lui.
La personne qui souffre de la blessure de trahison a engendré une peur de la séparation. Sur ses gardes en permanence, elle attend beaucoup des autres, souhaite leur montrer qu’on peut lui faire confiance et cherche à être importante pour eux.
Elle utilise ses qualités de « chef » pour imposer ses idées et garder le contrôle. Elle est connue pour être méfiante, autoritaire, aimer avoir le dernier mot et être responsable. En réalité elle est irresponsable car elle accuse les autres de sa propre souffrance et ses râtés et ne se gène pas pour les blâmer. Pour ne pas entâcher sa réputation, elle est capable de « salir » quelqu’un d’autre.
Elle délègue mais ne cesse de contrôler le travail délégué, afin qu’il soit fait comme elle le souhaite.
Elle ne parle jamais de ses faiblesse afin d’éviter que les gens ne profitent d’elle.
Sans le savoir, elle développe ainsi sa peur d’être abandonnée ou trahie.
La blessure de trahison est liée à la blessure d’abandon
5. L’Injustice
Sa peur : la froideur
Son masque : le rigide
Enfant, il a souffert de la froideur de son parent et n’a jamais pu exprimer sa sensibilité (dont il a fini par se couper).
Il s’est imposé d’être parfait.
Adulte, il cherche à rester conforme à l’idéal qu’il s’est fixé et qu’il pense qu’on attend de lui.
La personne qui souffre de la blessure d’injustice cherche à être parfait en tout circonstance (même fatigué). Elle s’affiche positive et admet rarement vivre des problèmes. Quand elle doit l’admettre, très vite elle rajoute que ce n’est pas grave et qu’elle est capable de s’en sortir.
Malgré son obsession de passer pour parfaite et juste, elle peut exagérer un fait ou une accusation sans réaliser qu’elle est injuste envers les autres, comme envers elle-même mais veut faire croire que rien ne la touche. Elle supporte mal les paresseux car elle est toujours dans l’action, elle glorifie les connaissance au détriment des sentiments. Mais elle refuse l’aide afin de ne pas être redevable et préfère s’épuiser plutôt que de devoir rendre la pareille.
Il est important de comprendre que les difficultés que l’on rencontre enfants, deviennent nos blessures adultes.
En tant que parents, on peut mesurer les blessures de nos enfants mais on ne peut les éviter.
Elles sont essentielles pour aller chercher son chemin, et ainsi, se construire.
Toute notre vie d’adulte, nous allons cohabiter avec notre enfant intérieur.
Alors il est temps de l’accueillir, de lui parler afin de lui apporter de la bienveillance et de la douceur (vous pouvez utiliser un miroir pour vous aider).
Pensez surtout à remercier votre enfant intérieur pour être arrivé à ce stade aujourd’hui !!
Êtes vous capable aujourd’hui, de désigner vos blessures d’âmes ?