Petit Loulou est rentré en maternelle il y a 3 ans… Mais je me rappelle de cette rentrée comme si c’était hier. Je crois qu’on ne l’oublie jamais !
Il
ne faut pas se leurrer, même si ton enfant ne pleure pas le premier jour, il
pleurera à un moment donné… Alors pas la peine de te venter « ah bon ?
Ton fils à pleuré ? Ben le mien c’était nickel, 0 larmes, il était tout
content, il m’a même mis à la porte… »
Ton karma te rattrapera j’en suis sûre…
Je te l’annonce dès maintenant, je n’ai aucune solution miracle pour avoir une rentrée réussie. Il va te falloir être patiente. Ça passe assez vite… Parfois… Et parfois pas…
Alors déjà prépare-toi aux larmes… Je t’entends déjà me dire « Non mais moi elle pleure souvent et je ne cède pas, ce sont les caprices, elle fait ça chez la nounou aussi ». On se pose un instant et on me lit bien : Ce ne sera pas les mêmes larmes, crois-moi… Ce seront des vrais grosses larmes avec sanglots pour certains.
Et c’est là que ton cœur de maman souffre…
Car tu dois partir quand même (même si tu ne travailles pas tu ne peux pas rester assise dans un coin de la classe, tu te feras bien trop vite chopée…)
C’est
à ce moment là que tu vas te poser des tas de questions, plus angoissantes les
unes que les autre.
« Et si la maîtresse n’est pas cool? »
« Saura t-il aller aux toilettes tout seul ? »
« Va t-il réussir à faire la sieste? »
« Va t-il se faire des copains ? »
« Et la cantine ? »
Bref, ta première torture…
Je me rappelle que Petit Loulou n’a jamais pleuré la première semaine, j’étais fière, mais tellement fière…
Puis le Karma, le lundi suivant (celui après le premier week-end) c’est le cœur déchiré que j’ai quitté l’école…
Je me rappelle aussi de cette petite fille qui hurlait tous les matins et de cette maman qui devait l’arracher de ses bras pour la donner à la maitresse et partir sans se retourner (c’est une des règles fondamentales… ne jamais se retourner…)
C’est toujours plus facile de voir les autres enfants pleurer (à ce moment là, notre cœur de maman est au repos, il savoure…)
On sait que les larmes ne durent pas (enfin pas toujours) une fois les parents partis, mais il n’empêche que nous, on a vu notre petit ange d’amour s’effondrer et c’est la dernière image qu’on aura de lui pour passer notre journée (ou notre matinée pour les plus chanceuses)
Alors on arrête de se juger, on se prépare à la difficulté, on essaye de ne pas culpabiliser et petit astuce : on garde une photo de notre enfant souriant à portée de main… (astuce gratuite profite…)
Ludivine Sacco 2019
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