Pour ce premier article en tant que Maman, j’ai choisi un thème encore tabou de nos jours…
C’est durant ta grossesse que cette question va se poser à toi… Mais par tous les gens qui t’entourent…
En quoi la manière dont on va nourrir notre enfant peut intéresser… Déjà on va le nourrir je trouve ça bien !!!
J’ai voulu allaiter pour Petit Loulou mais cela n’a pas marché, il était trop faible pour y parvenir, j’ai cédé et donné le biberon… Il avait 1 mois d’avance j’avais juste besoin qu’il mange pour que je me sente rassurée…
Pour Aby, l’allaitement m’a semblé être une évidence mais j’avais gardé au fond de moi la possibilité de revivre le même souci que pour Petit Loulou. L’allaitement est en place depuis le 1er jour et il se passe à merveille (avec une bonne préparation et un bon entourage).
2 enfants, 2 façons différentes de les nourrir et pourtant je me sens une aussi bonne maman pour l’un que pour l’autre.
Le souci c’est que dans la société où on vit, rien ne semble logique et cohérent…
Je m’explique : On te laisse penser que pour être une bonne mère il faut allaiter… oui mais… et c’est là que l’incohérence commence : allaiter en public c’est mal vu…
Donc pour résumer tu dois allaiter mais te cacher… donc si tu allaites tu es gentille de rester cloitrer chez toi et si vraiment tu n’as pas le choix ben merci de rester dans ta voiture…
Nourrir au sein c’est mieux mais trop longtemps c’est mal…
Quoi qu’il arrive, tu ne feras pas les choses assez bien…
L’OMS recommande un allaitement au sein exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois minimum puis avec une alimentation mixte jusqu’à l’âge de 2 ans au moins.
En fait l’OMS dit exactement :
L’allaitement exclusif au sein diminue la mortalité infantile imputable aux maladies courantes de l’enfance, comme les diarrhées ou les pneumonies, et il accélère la guérison en cas de maladie. Il contribue à la santé et au bien-être des mères, aide à espacer les naissances, réduit le risque de cancer ovarien ou mammaire, augmente les ressources de la famille et du pays. C’est un moyen sûr et écologique d’alimenter l’enfant.
Comment l’OMS peut savoir ce qui est bon pour le bien-être de la mère…
Une maman qui donne le biberon ne me semble pas plus malheureuse et mesurer le bien-être me semble être compliqué quand même…
Dieu merci, il est important de se rappeler que les recommandations de l’OMS visent tous les pays du monde, dont la plupart des mères n’ont pas accès au lait infantile, ni parfois à l’eau potable et aux soins, donc effectivement l’allaitement est la solution la plus adaptée. Mais du coup doit-on en tenir compte quand on vit dans un pays où l’accès à l’eau minérale se fait aussi simplement que de marcher dans la rue et où les pédiatre se multiplient…
J’estime que chacun doit pouvoir décider s’il veut allaiter au sein ou au biberon sans avoir la sensation que son rôle de mère est remis en cause.
Nous sommes en 2019, et au lieu de promouvoir l’allaitement on devrait plutôt s’attarder à accompagner les mamans qui désirent allaiter au sein et qui y trouvent des difficultés.
Je sais que cet article fera parler, que les pro-allaitement vont me tomber dessus en expliquant que bien sur c’est meilleur pour le bébé pour tout un tas de raison.
Je ne prétends pas le contraire, je dis juste qu’il serait temps de considérer la mère qui allaite au biberon comme une tout aussi bonne mère que les autres… Elle a fait ce choix, il lui appartient… il est important de le respecter…
Tout comme il est important de respecter l’allaitement au sein en privé comme en public…
Ludivine Sacco 2019
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